Deux chouettes sorties du côté de Shadowrun 6 en VO ces derniers jours.
La scotophobie, c’est la peur du noir. Ou plus précisément, la peur de ce qui pourrait se trouver dans le noir (ça peut également être la peur des écossais, mais c’est moins pertinent… quoique :p). Scotophobiaest un supplément de campagne de 186 pages dédié au metaplot commencé au lancement de la sixième édition.
Il se passe quelque chose dans les métaplans, quelque chose de vilain. Tout semble trouver sa source dans un plan nommé Dis. Les habitants de ce plan, les “Disiens”, tirent les ficelles d’un certain nombre de menaces qui frappent le Sixième Monde depuis pas mal d’années, tandis que leurs agents, les “Faustiens”, infiltrent désormais toutes les strates de la société, des Ombres les plus profondes aux sommets des gratte-ciels corporatistes. Ces entités malfaisantes ont décidé de ne plus se cacher. L’invasion du Sixième Monde a commencé…
Scotophobiaest un supplément à la manière d’Universal Brotherhood, Lockdownet consorts, révélant une menace à même de changer à jamais le Sixième Monde, dans une atmosphère apocalyptique et paranoïaque. Il semble par ailleurs assez clair que les Disiens ont été créés pour prendre la place des Horreurs (inutilisables désormais que Shadowrunet Earthdawnsont chez deux éditeurs différents) dans l’univers du jeu, sans réécrire ouvertement le passé “canonique”. Les Disiens sont d’ailleurs appelés “l’Ennemi”, qui était jusque-là l’euphémisme utilisé dans Shadowrunpour faire référence aux Horreurs… En tout cas, leur entrée en scène devrait chambouler le statu quo.
Easy come, easy go est un supplément de la gamme Shadows in Focusdressant le portrait de La Nouvelle-Orléans dans le Sixième Monde.
Et pour cause : ce sera le cadre de la prochaine saison des Missions Shadowrun, une fois l’arc de Neo-Tokyo terminé. Une manière de commencer à se familiariser avec cette ville si particulière, et surtout de laisser les bons temps rouler.
On les sent exsangues, avec un niveau technique globalement moyen, de nombreux plans fixes, c'est très bavard, et cette 3D qui ne rend pas honneur à la série par rapport aux premiers épisodes...
Heureusement, ils mettent le paquet au moins sur quelques scènes, et c'est bien la mise en scène qui sauve le tout, musiques, voix, etc...
Malgré des personnages souvent insupportables, devenus détestables, mais c'était l'idée, on trouve tout de même un peu d'émotion quand il s'agit de leur dire au revoir une bonne fois pour toute.
Ce final, qui présente de façon assez désespérée un cycle de violence infini que personne ne peut briser malgré des super pouvoirs, malgré l'extinction presque définitive du genre humain, résonne de manière étrange avec notre monde où les conflits continuent de se perpétuer, où certains continuent à attiser la haine de l'autre sans espoir de réconciliation.
Peut-on espérer comme Armin un jour tous se comprendre ?
Les quelques images concluant la série laissent un goût assez pessimiste malgré tout.
Cette fois, l'Attaque des Titans, c'est fini pour de bon.
J'ai découvert la série pour la première fois en mai 2013, lors d'un passage au Japon, avec la couverture du tome 1, mise en avant dans un Village Vanguard, qui éveille tout de suite la curiosité.
10 ans plus tard, l'histoire se referme, à voir si elle se répètera ou si on pourra trouver un brin de lucidité pour essayer autre chose que s'entretuer.
Ce supplément réunit les numéros 26 à 33 de L’écho éthérique (mars-novembre 2023) en un seul volume relié, soit 96 pages de contenu supplémentaire.
Vous y trouverez notamment :
Des réponses aux questions de la communauté.
Une visite des cités de Meztin et Hikoi.
Quatre aventures trépidantes à travers les terres d’Empyréa. Quel est le secret du loch Zelro ? Qui est le mystérieux Maqa Nakuy ? Quels dangers attendent les Francs-Lanciers le long de la rivière Lawrodo, et dans le Palais du Scientarque ?
Une présentation des principaux sports empyréens.
Sans oublier de nouveaux personnages, créatures, règles et équipements !
L’Écho Éthérique est un supplément périodique en PDF pour Lore & Legacy. Tous les mois, nous vous proposerons en prix libre 12 pages de contenu supplémentaire pour le jeu !
Ce numéro contient une nouvelle aventure : Les Secrets du Scientarque. Au cœur des ruines du palais d’un ancien techno-prêtre astarite, les Francs-Lanciers lèveront le voile sur certains des secrets les mieux gardés d’Empyréa…
L’Écho Éthérique n°33 est disponible en prix libre sur DriveThruRPG et Itch.io.
À noter que comme je le disais dans le point de septembre, l’Écho Éthérique va désormais faire une longue pause afin de me permettre de me concentrer sur mes autres projets. Mais pas de panique… le principe même d’une écho, c’est qu’il finit par revenir
Heartless vous emmène dans un voyage à travers ces terres maudites et abandonnées. Peut-être qu’au-delà des ténèbres se cache l’espoir d’une nouvelle aube…
Heartless is the official soundtrack for Sans Cœur, our upcoming dark fantasy roleplaying game!
With Heartless, composer Benoît Vanhoffelen takes you on a journey through these cursed, forlorn lands. Maybe, beyond darkness, lies the hope of a new dawn…
Ne voulant sans doute pas se plier aux exigences marketing
des grands partenaires publicitaires habituels, le producteur Suzuki Toshio a
fait le pari pour le dernier film (en date ?) de Miyazaki Hayao de ne pas
montrer une seule image, un seul trailer du film si ce n’est un poster/croquis,
avant la sortie japonaise.
Puis les images ont ensuite fleuri, mais je n’ai regardé que
le minimum de matériel possible pour me réserver la surprise au maximum.
Le film ne sort que mercredi prochain, mais projections
presse et avant-première ont déjà lieu.
L’heure est donc venue de découvrir le prochain Ghibli, un
long métrage de 2 h, et nouveau film de Miyazaki, le Vent se lève
datant déjà de 2013, censé être son dernier film, héritage, et pourtant
moyennement convaincant à bien des points.
Le Garçon et le Héron, contrairement à son titre japonais, n’a
absolument rien à voir avec le pensum assommant de Yoshino Genzaburō, publié en
1937 « Et vous, comment vivrez-vous ? » (Kimi-tachi wa dō ikiru ka), et ses leçons de morale lourdingues à son petit protagoniste parfait, ou son
admiration pour Napoléon Bonaparte (oui, il y a une part de trauma de m’être
infligé ça).
Pour être honnête, le seul point intéressant du livre est
contextuel, car ses idées progressistes alors que le pays se ruait droit vers
la Seconde Guerre mondiale devaient détonner à l’époque.
Mais contrairement à ce que le titre et le peu de
communication maladroite qu’il y a eu auraient pu faire croire, si on n’était
pas habitué aux contorsions du genre, le seul clin d’œil au livre vient du fait
que le jeune protagoniste parcourt l'ouvrage durant le film. Autre clin d’œil,
sur la même pile de livres qu’il fait tomber, il y a un volume du Roi Cerf,
série de romans adaptés à l’écran il y a quelque temps par Andô Masashi,
sûrement le film le plus « Ghibli » qui a pu être fait ces dernières années,
même si le réduire à cela, ne lui rend pas justice.
Tout comme il serait un peu simple de réduire Le Garçon
et le Héron à un simple film somme, bilan de toute la maitrise de Miyazaki,
82 ans, désormais. Et pourtant, le film transpire de toutes ses œuvres
précédentes par tous les genga, de la course dans le vide, de la
verticalité, du Conan Fils du Futur, du Laputa, une voiture qui
se déforme à la Lupin, du Chihiro inquiétant (la première partie
étant sans doute ce que le réalisateur a fait de plus angoissant peut-être de
toute sa carrière), du Mononoke avec des mascottes de la forêt sympa,
des tunnels de végétation à la Totoro, des souterrains « Nausicaesques »
qui pourraient être remplis de spores, des marins qui naviguent sur la mer,
comme dans l’île au trésor, des tanks aux rivets affleurants chers à son cœur…
Le tout mis en valeur par les meilleurs animateurs japonais,
à commencer par Ôhira Shinya, Ôtsuka Shinji, Inoue Toshiyuki pour des scènes
impressionnantes comme la scène d’ouverture très frappante, et une qualité
technique évidemment difficile à surpasser.
Si ce n’est parfois quelques dissonances cognitives, comme
cette tartine de confiture préparée par une femme qui recueille le jeune héros,
loin d’être parfait, pas très attachant, mais qui s’améliore durant le film, la
jeune femme coupe donc une tranche de pain, le son du couteau fait sonner le
pain croustillant alors que l’anim' semble moelleuse. Tout comme un vidage de
poisson géant qui demande un effort alors que la chair semble faite de gelée…
Ou en passant sur le traitement des fientes d’oiseaux, motif
récurrent du film qui n’a pas l’air de beaucoup gêner les personnages.
Le réalisateur est plutôt dans sa zone de confort, malgré un
registre assez surprenant en début de film qui revient dans un merveilleux plus
classique ensuite. Il fait du Miyazaki, du très bon Miyazaki, et même pour une
fois, arrive à retomber sur ses pieds plutôt bien.
Tout comme Hisaishi à la musique est dans ses petits souliers
se laissant porter par les côtés du film qui lorgnent de loin vers le gothique parfois
se permet quelques passages moins convenus.
Le réalisateur laisse vivre ses personnages et décide de ce
qui leur arrive au fur et à mesure, ce qui permet de découvrir la suite des
aventures au fur et à mesure sans trop savoir ce qu’il va se passer, le tout n’étant
pas écrit en fonction de besoins de formules scénaristiques, mais en laissant
vivre organiquement les aventures des personnages, cela peut aboutir parfois à
des résolutions d’histoires qui ne seront pas le point fort du film, il faut bien dire.
Ce qui n’est pas le cas pour cette fois, les questions
soulevées sont résolues de manière assez convaincante, malgré les incongruités
que le scénario se permet.
Ce n’est pas par son émotion ou son humour que le film se
distingue, et les péripéties mettent un peu de temps à arriver, le début du
film mettant plus l’accent sur l’anxiété du personnage et de l’ambiance, ce qui
a occasionné un silence religieux durant la séance…
Il y aurait de quoi disséquer le film à l’envi, mais encore
une fois, il n’y a pas forcément de grande morale à tirer du tout (la guerre c’est
mal, les hommes sont-ils foncièrement bons ou mauvais ? Trop lire rend-il fou ?),
si ce n’est le passage à l’âge adulte et une réflexion pas trop poussée sur le
deuil, la vie ou la mort.
Que reste-t-il donc du film après visionnage et le grand
spectacle qu’il offre régulièrement ? Pas certain du tout, le film n’est
évidemment pas une coquille vide, mais n’évoque pas forcément grand-chose non
plus, peut-être la faute à des personnages un peu plus plats et moins attachants
que d’habitude ?
Cela demanderait certainement un nouveau visionnage pour
approfondir la réflexion.
J’ai été pas mal occupé ces derniers temps, entre la Vraie Vie et l’écriture de mes différents JDR (les petits derniers : La Bannière de la Liberté et Sans Cœur). Tout ça ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour évoquer les dernières sorties Shadowrunen VO. Il était temps de rattraper mon retard.
Body Shop est le supplément consacré aux augmentations pour Shadowrun Sixth World. Il totalise 194 pages.
“Si vous voulez affronter les puissances du Sixième Monde, il faudra vous donner à 100% et même davantage. Le cyberware, le bioware, le geneware et bien d’autres encore peuvent vous aider à décupler vos capacités afin de dépasser vos limites et être en mesure de résister à toutes les crasses que le monde vous réserve.”
Shoot Straight est un supplément de contexte, détaillant sur 160 pages le déroulement de différents types de runs et offrant un éclairage sur le quotidien des shadowrunners. (À noter qu’une VF est déjà prévue sous le titre Vise Juste).
“Shoot Straight fournit des conseils de runner à runner dans un grand nombre de domaines, des opérations clandestines aux arnaques, sans oublier les manières de ne pas perdre tous ses œufs malencontreusement mis dans le même panier. Toute personne souhaitant survivre et prospérer dans les Ombres pourrait bénéficier des conseils – et des idées d’intrigue – que contient ce livre.”
Les Missions Shadorwun continuent avec la sortie des épisodes 4 et 5 de la 10e saison, poursuivant l’épopée des runners dans les Ombres traîtresses de Neo-Tokyo.
Dans Get Bento (la Mission 10-04), les runners devront utiliser leurs talents sociaux pour parvenir à leurs fins.
“La beauté de Neo-Tokyo, c’est qu’il n’est pas nécessaire de blesser physiquement quelqu’un pour lui faire du mal. Le pouvoir de la honte et de la pression sociale est si grand que parfois, présenter la bonne information au bon moment (ou au pire moment, selon votre point de vue) suffit à ruiner quelqu’un. Cela demande plus de finesse que de cribler une pièce de balles, mais n’est-ce pas là la marque d’un bon shadowrunner : frapper sans jamais se retrouver dans la ligne de mire ?”
L’aventure se poursuit dans la Mission 10-05,The Out of Body Experience.
“Dans le Sixième Monde, les définitions de ce que sont “la vie” et “l’amour” changent en fonction de la personne à qui l’on s’adresse. Il existe plus d’espèces intelligentes que ce que rêvaient l’humanité du siècle précédent et lorsque deux esprits se rencontrent, ils peuvent forger une connexion quelle que soient leurs formes physiques. Les shadowrunners devront faire face aux aléas inattendus de la vie et de l’amour, et tenter de préserver ces deux choses bien trop fragiles.”
L’Écho Éthérique est un supplément périodique en PDF pour Lore & Legacy. Tous les mois, nous vous proposerons en prix libre 12 pages de contenu supplémentaire pour le jeu !
Ce numéro vous emmène à la découverte d’Hikoi. Ce village de pêcheurs idéalement placé aux portes de la Mer Prismatique s’est transformé en l’espace d’à peine deux décennies en port prospère et dynamique…
L’Écho Éthérique n°32 est disponible en prix libre sur DriveThruRPG et Itch.io.
Samedi après-midi, je serai hébergé sur le stand de la boutique Trollune (encore merci à eux), qui aura également des exemplaires de mes jeux de rôle en vente (notamment des livrets de La Bannière de la Liberté).
Dimanche de 10h45 à 11h45, je serai en compagnie d’Yvan West Laurence, fondateur d’AnimeLand, pour une conférence-hommage au grand Leiji Matsumoto.
Dimanche après-midi, vous pourrez me retrouver sur le pôle Imaginaire.
Mes livres La Grande Aventure du Jeu de Rôle et Hommage à Leiji Matsumoto seront par ailleurs disponibles sur le stand d’Ynnis Éditions.
À 65 ans, HARA Keiichi est loin d'être un petit nouveau, jeune réalisateur prometteur qu'on découvre plein d'espoir.
Après un Wonderland, le royaume sans pluie, sympathique mais oubliable, la preuve, on en a quasiment tout oublié, et ce n'est pas le titre mis en avant dans la communication de son nouveau film, il revient à un sujet qu'il maitrise sur le bout des doigts : la dépression et le mal-être adolescent.
Le château solitaire dans le miroir est un film qui lui a été proposé par un de ses producteurs, adaptation d'un livre de Mizuki Tsujimura, où il retrouve le chara-designer Ilya Kuvshinov et le directeur artistique Takashi Nakamura décédé subitement en début de production et auquel le film est dédié.
Hara projette son héroïne, Kokoro, sans ménagement, (d'aucuns dirait qu'il n'a pas de cœur) (huhu) dans un château mystérieux en compagnie de six autres ados, le tout chaperonné (re-huhu) par un grand méchant loup, la Reine Louve, qui leur indique qu'ils ont une année scolaire pour trouver la clé de la pièce secrète qui leur permettra de réaliser un de leurs vœux.
Le réalisateur opte, à dessein, et comme à son habitude, pour un rythme très tranquille durant le premier acte du film, et comme ses protagonistes, perd un peu son temps à jouer, à se prélasser en silence, sans oser poser les bonnes questions ou en jouant la montre. Le film se réveille ensuite comme des élèves qui auraient oublié de faire leurs devoirs de vacances et se retrouvent pressés par le temps pour tout dérouler et enchainer quelques twists assez prévisibles, le film arrivant malheureusement après plusieurs autres titres majeurs qui ont tiré les mêmes ficelles.
Le final arrive à être touchant, à grand renfort de musique symphonique, même si le film n'est pas entièrement équitable sur les résolutions des parcours des différents personnages.
Sans être excessivement dur sur les violences que subissent les personnages, à part deux scènes bien angoissantes, le réalisateur préfère laisser aux personnages le temps de s'ouvrir et de se dévoiler, quitte à ce qu'ils ne se dévoilent pas vraiment, car s'ils ne disent rien, on ne peut rien savoir d'eux... Et les adultes trop pressés ne se doutent rien, pas vraiment enclin à les écouter sérieusement.
Le film est très joli, mais cette partie de pseudo-loup-garou en huis-clos ne se prête pas vraiment à l'époustouflant et au tapageur. Le tout reste modeste et subtil, comme l'expression de ces personnages qu'il faut saisir pour arriver à comprendre les épreuves qu'ils ont traversées.
Plus convaincant que Wonderland, et plus dans la zone de confort du réalisateur, Le château solitaire dans le miroir n'atteint néanmoins pas le brio des précédents films de Hara.
Pour ceux qui sont intéressés, il vaudrait mieux se dépêcher, après deux semaines discrètes, le film, et ses presque 200 copies, ne risquent pas de rester à l'écran bien longtemps.
Le Château solitaire dans le miroir
En salles depuis le 6 septembre, distribué par Eurozoom